Bien que très isolée dans ses coteaux boisés l'abbaye d'Oigny est au pied de l'axe Châtillon sur Seine – Dijon (D971) dont les deux villes se trouvent à moins de 50 minutes. La ville de Montbard est également toute proche ce qui fait de la commune d’Oigny un lieu situé à proximité directe de destinations touristiques comme les sources de la Seine, le MuséoParc d'Alésia, l'abbaye de Fontenay et le château de Bussy-Rabutin.
Notre projet global a pour cadre une ancienne abbaye dont l'histoire s'est déroulée entre les XIIème et XVIIIème siècles. C'est un Monument Historique inscrit à l'inventaire supplémentaire. Les intérieurs étant prévus pour ouvrir progressivement au public.
Le jardin est le cœur de notre projet, initialement conçu en bordure de Seine par les moines au XVIIIème siècle le parc de l'abbaye a été depuis inscrit Monument Historique au même titre que les bâtiments. Nous avons pour projet de restaurer les espaces existants et d'étendre l'espace ouvert au public à tout l'enclos monastique.
Conformément à la tradition des productions monastiques nous avons en projet la réalisation de miel sur site avec vente directe à l'abbaye pour nous visiteurs.
Parallèlement à notre projet touristique et de production d'un produit local il est également prévu la réalisation de trois chambres d'hôtes dans d'anciennes cellules de moines.
1106
C'est la date retenue pour acter la fondation de l'abbaye par Christophorus et quelques ermites très probablement à proximité d'un ancien site celtique. La création de ce site monastique a été permise par la donation de terres par deux seigneurs locaux Gaudin de Duesme et Milon de Frôlois. L'ordre choisi est celui des Chanoines de Saint Augustin qui permet quelques libertés dans l'organisation spirituelle de la communauté.
1269
La visite du Roi Saint Louis à Oigny coïncide avec une forte prospérité de l'abbaye qui développe durant le XIIIème siècle un programme de construction important. Le grand bâtiment conventuel et l'église abbatiale datent de cette période faste.
1530
La richesse matérielle et le relâchement des mœurs dans la société du XVIème siècle impacta la vie de l'abbaye. En effet en 1530 les moines exigent de leur abbé de meilleurs revenus pour procéder aux offices, des ressources alimentaires bien définies ainsi qu'une chambre individuelle. Cette dernière exigence modifia donc l'organisation de tout l'étage du bâtiment conventuel du XIIIème siècle.
1636
Durant la guerre de trente ans la région est pillée et l'abbaye livrée à elle même les moines ayant pris la fuite pour Dijon dans leur hôtel particulier. Nous ignorons l'ampleur des dégâts subits sur place mais à la fin du conflit deux moines seulement retournent à Oigny.
1680
Durant la seconde moitié du XVIIème siècle le calme revient et une réforme transfert l'abbaye d'Oigny dans le giron des Génovéfains (Ordre de Sainte Geneviève - Congrégation de France). Les abbés commendataires développent à cette période un programme d'amélioration du confort de l'abbaye avec la construction du logis abbatial, de l'entrée monumentale à l'EST, d'une cour d'honneur et de vastes jardins. Ce programme sera étalé sur deux siècles et jusqu'à la veille de la Révolution des travaux ont lieu à l'abbaye d'Oigny.
1792
La Révolution de 1789 impliquera la fin des ordres monastiques et c'est en 1792 qu'est dressé l'inventaire des biens de l'abbaye d'Oigny où les derniers moines eux-mêmes se chargeront de faire visiter les lieux aux représentants du nouveau pouvoir républicain. L'abbaye et ses terres seront par la suite vendues à des familles qui les exploitaient auparavant pour le compte des religieux.
1840
Bien que la Révolution n’endommage pas les bâtiments directement la première partie du XIXème siècle voit malheureusement un drame qui défigurera l'abbaye. En effet la foudre s'est abattue en 1840 sur l'église abbatiale et un terrible incendie a ravagé la dite église ainsi qu'une partie de la charpente du bâtiment conventuel. D'importants travaux de réhabilitation sont menés par la suite par la famille Terrillon qui transforma l'abbaye en lieu de plaisance (couplé à une exploitation agricole) qui sera appelé durant cette période post-monastique château d'Oigny.